La vie brève |

1002. Canicule

jeudi 25 juin 2020

L’inspiration s’était tarie sous l’effet de la canicule, Georges siesta.
Dans son rêve, des cicindèles aux élytres turquoise s’accouplaient à des cétoines dorées, tandis que des typhoeus fiévreux démantibulaient des carabes diaphanes.
C’était un carnaval boschien de chimères de carapaces, d’antennes, de pinces, d’ocelles, de rostres, qui s’engendraient et se combinaient, célébrant la prodigalité infinie de la Vie.
L’exemplaire des « Chasses subtiles » d’Ernst Junger, écorné d’avoir été tant lu et relu, gisait à terre, ouvert page 177.

3 commentaires sur “1002. Canicule”

  1. yro dit :

    Bosch et Jünger, délices vénéneux d’une Apocalypse jardinière et désirs d’orages sublimes. Il fallait bien ça pour doucher ma torpeur caniculaire.. Merci à Georges de partager ses songes.

  2. Jean Perrot dit :

    Eblouissement devant la richesse de l’imagination et des termes…
    On en redemande et l’espoir chaque fois est satisfait…

  3. Daniel Trouillot dit :

    Certes, je sortirai quant à moi satisfait – D’un monde où l’action n’est pas la sœur du rêve…
    Charles Baudelaire. Les fleurs du mal.
    Pourquoi ce lien ? Mystère et beauté de l’inconscient, du rêve.

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