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534. El fin del mondo

vendredi 18 février 2011

Georges était parvenu à ce point extrême qu’on appelle « el fin del mondo ».
Il avait traversé des jungles de sabals, de syagrus géants, d’arécas à bétel, de pachiras macrocarpa, de quinquinas rouges, d’odorantes draculas, d’envoûtantes lycastes, accompagné des cris des tamarins labiés et des singes hurleurs, il avait fait fuir le raton crabier, s’était garanti des vampires à pattes velues, des mygales trondaines, avait croisé la route des pumas…
Et maintenant, face à l’Océan infini, à l’horizon mouvant, Georges prit la décision qui s’imposait :
Il marcha sur l’eau.

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2 commentaires sur “534. El fin del mondo”

  1. Yro dit :

    La berge glissante, le gros ragondin placide qui ne sait pas nager, l’autre rive dans la brume, l’eau narquoise qui clapote au-dessus des gouffres, l’embarcadère submergé, le passeur en congés annuels… Je comprends la situation. Bonne décision, Georges!
    (Mais un peu de repos serait peut-être indiqué avant de se lancer, après les épreuves botaniques et entomologiques affrontées dans ces mirifiques jungles de mots-clefs. D’ailleurs, l’un de ceux-ci n’ouvrirait-il pas la Grande Serrure?)

  2. Kotwica dit :

    534 – Finis Terra Georgio evangelicum motum subjecit.

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