Georges était parvenu à ce point extrême qu’on appelle « el fin del mondo ».
Il avait traversé des jungles de sabals, de syagrus géants, d’arécas à bétel, de pachiras macrocarpa, de quinquinas rouges, d’odorantes draculas, d’envoûtantes lycastes, accompagné des cris des tamarins labiés et des singes hurleurs, il avait fait fuir le raton crabier, s’était garanti des vampires à pattes velues, des mygales trondaines, avait croisé la route des pumas…
Et maintenant, face à l’Océan infini, à l’horizon mouvant, Georges prit la décision qui s’imposait :
Il marcha sur l’eau.
Mots-clefs : arécas, draculas, el fin del mondo", lycastes, mygales, pachiras, quinquinas, raton crabier, sabals, syagrus, tamarins, vampires
La berge glissante, le gros ragondin placide qui ne sait pas nager, l’autre rive dans la brume, l’eau narquoise qui clapote au-dessus des gouffres, l’embarcadère submergé, le passeur en congés annuels… Je comprends la situation. Bonne décision, Georges!
(Mais un peu de repos serait peut-être indiqué avant de se lancer, après les épreuves botaniques et entomologiques affrontées dans ces mirifiques jungles de mots-clefs. D’ailleurs, l’un de ceux-ci n’ouvrirait-il pas la Grande Serrure?)
534 – Finis Terra Georgio evangelicum motum subjecit.