Chez Marcel, autrefois, le petit noir, c’était du Robusta éburnéen, du tassé, de l’amer qui t’arrachait le palais, du fortissimo. Chez Marcel, on y allait pour les habitués, les mêmes histoires dont on appréciait les méandres et les variations. Gourio a du passer là, noter quelques brèves, boire un Sancerre.
Le petit noir s’est embourgeoisé à l’Arabica, parfumé, délicat, avec « des arômes qui restent en bouche ». C’est ce qu’ils veulent, des cappucinos, de l’express serré, des noisettes, bonjour, les décas…
Le comptoir n’a pas changé, mais plus d’oeufs dur, ni d’eau de Selz, plus de saucisson à l’ail, ni camembert, l’orgueil du sandwich,(ça revient à la mode parait-il), ils en sont au saumon fumé/roquette, jambon de Bayonne/raifort avec du pain Poilâne.
Georges a remplacé Marcel, il est de la famille, avant de reprendre, il travaillait à Menton, là où Marcel passe l’hiver dans sa villa. L’été, c’est à Clermont, côté Chamaliéres.
Marcel s’est bien débrouillé.
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