On habitait alors rue de la Brèche aux Loups, une rue en pente et très ventée du douzième arrondissement, dans l’immeuble du marchand de couleurs…dans sa vitrine, il y avait des martinets, du papier tue-mouches et même un rat naturalisé, des farces et attrapes aussi (coussin péteur, soulève-assiette, boules puantes).
Ma chambre était tout là-haut sous le toit , j’entendais les gouttières ruisseler quand il pleuvait (souvent) le papier peint se décollait tant elle était humide et sur le plâtre s’étalaient de grandes taches d’humidité… c’était mes îles au trésor… j’y allais souvent pour y tuer des japonais et des indiens, dans les grottes souterraines, les mygales géantes gardaient le trésor volé par des allemands en sous-marin…