Georges songeait en accomplissant le rituel prophylactique nécessaire et pratiqué à tous moments de la journée, à celui, unique qui déconsidéra pour des siècles et des siècles, un procurateur romain qui ne voulait pas être souillé par le sang d’un Juste qu’il condamna tout de même.
Ponce Pilate ne prit pas de gants pour, plus tard, mater la révolte des samaritains, ce qui lui valut sa disgrâce.
Erasme, à propos du lavage des mains conseille dans son « Traité de savoir-vivre à l’usage des enfants »* : « Ne t’asseois pas à table sans t’être lavé les mains, en les essuyant, chasse en même temps de ton esprit toute idée chagrine »
On mangeait alors sans façons avec ses mains, en piochant dans le plat commun.
Et puis vint Semmelweis (Ignace Philippe) qui après avoir disséqué un cadavre et s’apprêtant à faire un accouchement eut l’idée de se laver les mains avant. Précaution historique: l’Hygiène et l’Asepsie étaient nées, elles furent les mamelles du Progrès médical.
Le Lava Manus a maintenant le statut d’un Geste-barrière, comme le Garde éponyme empêchant l’accident ferroviaire.
- à ne pas confondre avec le « Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations » de Raoul Vaneigem qui lui, n’y va pas de main morte.
Qui ( se) lave les mains vainc le mal …
Evoquer ce couard de Ponce Pilate le jour du vendredi saint est plus qu’opportun… Et bien triste…
Je suis toujours éberlué par le savoir du maître !