Il sortit sur la terrasse.
Tout était en place: Le temps, les lieux, les personnages.
C’était parfait.
Il lui fallait maintenant trouver, puis écrire la première phrase, celle dont tout dépendait.
Il lui fallait retourner dans son bureau et s’y mettre: quand on tient la première phrase, le reste de l’histoire vient tout seul.
Tout compte fait, il se demanda s’il ne valait pas mieux plonger dans la piscine et la rejoindre,
ce qu’il fit.
La vie brève |
Le problème de la première phrase se pose souvent à Snoopy, qui n’a jamais dépassé les premiers mots et lui aussi préfère s’adonner à d’autres occupations qu’écrire.
Jack
L’art ou la vie : caïman la même chose. Mais..
Mon Cher Daniel,
quelle est donc cette vie qui passe sans que nous ne puissions trouver un moment pour nous voir, ou du moins, nous croiser ? C’est le sujet d’un de tes dessins merveilleux peut-être. Ou de tous tes dessins ?
Ta foi et ta passion dans cette « vie brève », faite de mots et d’images, est proprement stupéfiante.
Si j’étais éditeur, je veux dire, en vrai, je réunirais cette masse folle de ton travail, dessins et textes, dans une édition style Manga (oui mais un Manga ancien, à la Hokusai, sur papier japon léger). Ça ferait un livre pas forcément très grand mais très très épais, très souple, qu’on manipulerait comme un objet magique et qu’on lorgnerait de près, un prétexte pour regarder et lire autant que pour mettre son nez dedans et sentir l’encre.
« Tout compte fait » n° 920 est bien, mais le n°919, « Devant la fenêtre » magistral ! Avec ce tabouret en lévitation que le regardeur fait mine d’ignorer. J’adore. Meilleures amitiés. Benoît
J’adhère complètement à ce qu’a écrit Benoit Jacques… Sus à l’éditeur… Un vrai…