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844. La tête de l’oie…

dimanche 30 avril 2017

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Lors de la fête patronale, la Saint Julien, dans notre village champenois de C. les conscrits de l’année tirés au sort s’attaquaient, les yeux bandés, armés d’un vieux sabre ébréché, à une oie morte suspendue par les pattes.
Le jeu (et l’attraction) consistait à lui couper le cou, celui-ci avait été renforcé par du fil de fer entortillé. Coups de sabre à l’aveugle, l’oie tournoyait, se balançait, cognait le conscrit, on riait, on moquait, apostrophait, lazzis,  à gauche, à droite, derrière!
L’oie finissait par être décapitée, (Ah, ça ira, ça ira!)
elle devenait bientôt le plat des conscrits de la classe 48.

J’avais six ans,   je me souviens du goût du bâton de réglisse que je mâchonnais…

 

5 commentaires sur “844. La tête de l’oie…”

  1. kotwica dit :

    Usus barbarus, et non veganus…

  2. yro dit :

    Ces moeurs préhistoriques et populacières étaient compliquées et peu hygiéniques, quasi balkaniques. Je commande depuis chez moi sur internet d’excellentes aiguillettes d’oie surgelées.

  3. yro dit :

    … Livrées à domicile par un cycliste Uber.

  4. yro dit :

    … Sept minutes de cuisson au micro-ondes.

  5. Daniel dit :

    Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…Montmartre en ce temps là

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