L’embarcadère, parce que Georges va repartir vers ses « Iles imaginaires* » dont il avait fait les portraits il y a une douzaine d’années; en route, il en abordera d’autres, selon les vents, les occasions et sa fantaisie. Drôle de navigation qui revisite, jauge et réinvente le passé…
Pour l’instant, il s’embarque, et se dédouble: Un Georges reste à terre tandis que l’autre s’éloigne pour rejoindre le navire. Déjà, on déploie l’échelle de corde. Les Georges s’adressent des signes fraternels, un peu comme dans le sommeil, quand le rêveur se regarde rêver. La Vie brève est faite de ces allers retours.
* « Les Iles imaginaires », une exposition en 2004 à la Corderie de Rochefort, organisée par une amie Marie-Thérèse Devèze. L’Hermione était encore à quai, en construction. Il faisait froid et humide, en novembre, les rues de la ville étaient désertes, nous avions visité la maison de Pierre Loti, son capharnaüm, ses reliques et ses souvenirs…