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624. Le temps des cerises

mardi 12 juin 2012

En ce temps-là, Georges se prit pour un fruit.
Il se laissait mûrir au soleil (quand il y en avait), il subissait les ondées et les coups de vent.
Les papillons l’effleuraient, des insectes le butinaient, les abeilles le trouvaient à leur goût, des mouches orange y laissèrent leurs œufs, une æschne cyanea devint très familière. Des corneilles tournoyaient au-dessus du cerisier, un merle se posa sur sa tête. Sa peau avait pris couleur d’ambre.
Le matin, nous le trouvions couvert de rosée, en petit-déjeunant, il nous racontait la nuit, la parade amoureuse des hérissons, la fouine en chasse, le crapaud du tas de bois, l’orvet près des bambous…
Bientôt, il sera à maturité.

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Un commentaire sur “624. Le temps des cerises”

  1. kotwica dit :

    Cerasorum tempus sine periculum non est…

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