En ce temps-là, Georges se prit pour un fruit.
Il se laissait mûrir au soleil (quand il y en avait), il subissait les ondées et les coups de vent.
Les papillons l’effleuraient, des insectes le butinaient, les abeilles le trouvaient à leur goût, des mouches orange y laissèrent leurs œufs, une æschne cyanea devint très familière. Des corneilles tournoyaient au-dessus du cerisier, un merle se posa sur sa tête. Sa peau avait pris couleur d’ambre.
Le matin, nous le trouvions couvert de rosée, en petit-déjeunant, il nous racontait la nuit, la parade amoureuse des hérissons, la fouine en chasse, le crapaud du tas de bois, l’orvet près des bambous…
Bientôt, il sera à maturité.
Mots-clefs : 'orvet, aeschne cyanea, fouine, hérissons
Cerasorum tempus sine periculum non est…