La chaleur avait baissé en cette fin d’après-midi dans le jardin de l’Amirauté. Les retraités maritimes quittaient leurs bancs et les chats familiers l’ombre des buissons.
De la fenêtre du Pavillon d’angle parvenaient les notes fatiguées d’un piano, Angélique Fenouillet avait repris ses gammes.
Alors, dans cette douceur vespérale, le « lamento amoroso » se déploya en longues volutes mordorées et Lydia Blavier tomba amoureuse pour quelques jours.
La vie brève |
Per aliquos dies solum? Qualis tristitia!