La vie brève |

559. Cassandre

jeudi 7 juillet 2011


Je l’attendais à la Taverne, j’en étais à mon troisième ouzo, devenu transparent à force d’ajouter de l’eau. Quand l’envie de sombrer me tente, les terrifiantes prédictions de Cassandre me fouettent le moral.
Elle vint, commanda un fernet-branca, badinages, nouvelles, les amis dispersés, deux retsinas, quelques mezes…
La situation… tout va s’arranger, des nonnes s’installent au Mont Athos, la guerre de Troie n’aura pas lieu, des députés-poètes proclament la République anarchiste, épicurienne et dionysiaque, l’Aurore a des doigts de rose, les Chinois naturistes embarquent pour Cythère et le FMI, comme l’Atlantide, sera englouti…
Deux ellinkos-cafés pour finir, elle s’envole, je paye l’addition… Le palmier au centre du rond-point est en déprime et j’ai la légère impression que Cassandre s’est foutue de moi…

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2 commentaires sur “559. Cassandre”

  1. yro dit :

    Oui, car pendant ce temps l’ancienne coloc de ma nièce à Athènes (stage Erasmus en gestion bancaire) a été arrêtée sur le port. Les vents contraires soufflent sur l’aventureuse flotille qu’elle allait rejoindre. Malheureuse Iphigénie. On dit qu’elle a été sacrifiée sur l’autel d’Artemis Lagarde, farouche divinité mais chasseresse avisée et forte calculatrice. Quant à son frère Oreste, il est bouclé, quelque part sur le continent, pour immigration illégale… Pardon pour ces mauvaises nouvelles.

  2. Kotwica dit :

    559 – Cassandra « mensae brevia » in taberna excogitat. Posterius a Gallis « brèves de comptoir » nominabantur.

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