Le jardin s’étendait bien au-delà, jusqu’au fleuve avec des points de vue ménagés, des terrasses, des labyrinthes… Chaque propriétaire y avait laissé ses marques : tombeau étrusque, naumachie, pyramide toltèque, lingam hindou, menhir…
Au centre, la grande fontaine baroque avec ses naïades, dauphins, pythons, crocodiles, ornithorynques, sirènes… l’eau explosait en mille gerbes…
Le parc était en perpétuelle mutation, vous marchiez et sous vos pas giclaient des jets bientôt devenus ruisseaux et cascades, des toucans ou des crapauds-buffles vous interpellaient, des voix de trépassés même demandaient assistance…
Ces miracles étaient commandés par une machinerie complexe dont l’ermite taoïste gardait l’emplacement caché, ce secret au cours du temps s’était transmis d’homme à homme comme la grippe porcine…
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