La vie brève |

297. Un positiviste

mardi 27 janvier 2009

Il est l’héritier d’une immense hacienda, son frère la gère et lui reverse une part des profits… Lui est poète, il collectionne les aphorismes, en produit parfois qu’il note dans son carnet, il les lira à haute voix à un public d’amateurs…
C’est dans son salon de musique que j’entendis pour la première fois, jouer la douce Dolorès sur le glass-harmonica, l’Adagio en do majeur, en souriant aux anges…
L’instrument avait été importé d’Angleterre pour célébrer dans le petit temple dorique au fond du parc des cérémonies maçonniques et positivistes en l’honneur d’Auguste Comte qui avait passé ici quelques semaines de farniente…
Dolorès prétendait posséder dans ses chromosomes quelques gènes positivistes, quoique bâtards… Elle était très belle avec des yeux tristes…

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