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949. Montaigne (VI)

samedi 18 janvier 2020

Je répond ordinairement à ceux qui me demandent pourquoi je fais des voyages que je sais bien ce que je fuis, mais non ce que je cherche
( Essais III. IX)

3 commentaires sur “949. Montaigne (VI)”

  1. C’est une confidence que j’eusse pu signer…

  2. yro dit :

    N’y a-t-il pas dans le contraire de ce que l’on fuit, que l’on connaît, un début d’indication de ce que l’on cherche? Savoir informulė, souvent irréfléchi ou refoulé, inconscient Et puis, il y a le pari de la sérendipité – celui de trouver ce que l’on ne cherche pas (et qu’il ne faut surtout pas chercher) à l’issue d’un labyrinthe qu’on ne pourra dessiner qu’après l’avoir parcouru. Mais le dessin, pas toujours dessein, n’est-il pas parfois divination?
    Merci cher Daniel de me donner matière à essayer de penser en nous emmenant visiter ton parc en compagnie de Montaigne.

  3. gerard malabouche dit :

    Variante :
    « Le seul véritable voyage […], ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux […]. » La Prisonnière, Marcel Proust, éd. Gallimard, 1925, p. 69

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