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909. Au bord du canal

dimanche 17 février 2019

Dimanche, nous sommes allés au bord du canal dans la lumière crue et dure d’hiver. Les ragondins étaient de sortie près du pont, des enfants leur jetaient de la nourriture. Le monde tentait de sortir de son engourdissement, il se défripait, quittait sa vieille peau usée. Nous suivons le chemin de halage jusqu’à l’écluse, le café des Hollandais sera encore ouvert, ils servent dans des bols de faïence une soupe aux pois et au lard fumé, des saucisses grésillent sur la poêle, le repas des mariniers qui pour l’heure, jouent aux cartes. Près de la fenêtre, songeur, un grand blond, Piett le letton…

3 commentaires sur “909. Au bord du canal”

  1. Chaboud dit :

    L’entrée en douceur dans l’atmosphère d’une oeuvre aimée.
    On en redemande.
    Jack

  2. Dominique Le Guen dit :

    Très heureuse de retrouver ces dessins. Une trop longue absence!
    Bises . Dominique

  3. yro dit :

    Ce dessin est un message codé des plus louches. Le paysage évoque un paisible bord de Seine bien connu où se passèrent les évènements terribles présents dans toutes les mémoires. Détail très révélateur: les grilles qui subsistent au pied des arbres du chemin de halage (?!) que parcourent comme par hasard des volatiles patibulaires à la physionomie hypocrite (bernaches normandes déguisées en oies d’Egypte huppées?). Le faux mendiant feint de lire (les pages sont BLANCHES) et le chanoine défroqué à fausse barbe passe sur la pointe des pieds portant les sacs où il a plié la soutane et l’étole qu’il va jeter à l’eau. Quant à la femme en burka qui le suit, chacun l’aura identifiée. Ce blog devient de plus en plus subversif.

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