On est là, bien tranquilles, médias en congés, pas l’abstinence, plutôt la désintoxication.
Et ces deux-là qui surgissent de je ne sais où : des fâcheux geignards qui vont faire leur pitoyable comédia.
Cette voix pourtant contrefaite, elle vient de très loin dans la mémoire, la même scansion, les sons trainards…
La salle sombre de répétition, le lycée-caserne aux murs obtus….
c’est Macheron avec qui je partageais des heures de colle, Macheron qui nous déballe sa vie…
On se raconte tout notre soul durant trois jours, ils boivent, ils s’empiffrent, ils rotent, on sarabande au nom du passé.
Maintenant qu’ils sont partis, je ne suis plus aussi sûr que c’était bien Macheron, mais la comédia était parfaite.