En cette nuit d’hiver, elle retrouva le Voyageur au bord du fleuve.
Les eaux étaient lourdes, vertes et limoneuses de la dernière crue.
Plus tard, ils allèrent dans la maison sur pilotis où Georges les attendait.
La frontière n’était pas loin, à quelques centaines de mètres au-delà du fleuve, après le no man’s land des carrières.
Par ce temps et à cette heure, le passage serait facile si l’on ne s’attardait pas trop.
Georges, vous vous souvenez :
Fremd bin ich eingezogen / Fremd zieh’ich wieder aus.
Muss selbst den Weg mir weisen / in dieser Dunkelheit.
Étranger je suis/étranger je repars.
Je dois, moi-même, trouver le chemin/dans cette obscurité.
Die Frau ohne Schatten souriait. Il est temps maintenant, dit-elle.
Mots-clefs : Die Frau ohne Schatten, Le Voyage d'hiver, par une nuit d'hiver un voyageur
Femina sine umbra…