Phréate, selon la Légende Dorée, était une très jeune fille à l’âme un peu exaltée, on la maria à un riche propriétaire romain scrofuleux de quarante ans plus âgé qu’elle. Le mariage ne fut pas consommé.
Plus tard, elle rencontra dans les grands jardins de la villa, près d’un puits tari, un beau jeune homme qui lui parla de Jésus et de plein d’autres choses encore. Ils cachèrent leurs amours au fond du puits.
Le mari averti la vit sortir, un soir, nue comme la Vérité. L’amant chrétien finit au Cirque.
On voulu la précipiter dans le puits, miracle ! l’eau était revenue, c’étaient les larmes de Phréate…
Le mari ayant bu l’eau, guérit de ses scrofules puis se convertit. Phréate devint none, abbesse et bienheureuse.
On invoque Sainte Phréate lors des grandes sécheresses. Les Phréates, nées sous le signe de l’eau deviennent blanchisseuses ou gérantes de SPA, les Phréats, plombiers ou capitaines de corvette.
Mots-clefs : Cirque, Jésus, la Vérité, Légende Dorée, scrofules, SPA
Chiare, fresche e dolci acque,
Ove le belle membra
Pose colei che sola a me par donna ;
Gentil ramo, ove piacque
(con sospir mi rimembra)
a lei di fare al bel fianco colonna…
François Pétrarque – Canzoniere*
Par ailleurs les phtalates viennent d’être interdits.
Une victoire pour les bébés et les nappes phréatiques.
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*Sous-titrage de l’intraduisible?
Claires, fraîches et douces eaux,
Où ses beaux membres
reposa celle qui seule en moi apparait femme ;
Gentille ramure qu’il lui plut
(avec un soupir je me souviens)
De faire à son beau flanc une colonne…
Sancta Phreata, ora pro nobis…