En ces temps d’incertitude et de déréliction, on allait consulter le dindon.
L’oracle était loin de la ville, bien après les champs d’épandage, au-delà des marais fangeux, on s’enfonçait dans la boue des chemins, on s’égarait…
On polissait dans sa tête la Question à poser.
Quand, épuisé et vidé, on se retrouvait face au dindon, on demeurait sans voix.
Il avait le glougloutement obscur et dissuasif, on vous l’interprétait selon les tarifs… Moi, je m’en foutais, j’avais déjà la Réponse…
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