La vie brève |

192. Sainte Crise

samedi 4 octobre 2008

Arriva le temps des processions, dévotions publiques, conjurations urbi et orbi…

Lors de la Sainte Crise, parjures, margoulins, hérétiques, relaps et pêcheurs de tous poils vinrent faire pénitence sur le Marché.

Le Mauvais Augure porta la statue de la Sainte en toute la ville, ce ne fut à sa vue que pleurs, cris et lamentations…

Puis, selon l’usage, l’on jeta l’Argent par les fenêtres… Titres, fonds de pensions, billets, actions, subprimes, créances pourries formèrent bientôt un énorme tas, on y mit le feu… les flammes l’escaladèrent et dévorèrent les effigies de Nazedac, Caquequarante et Dowejones qu’on y avait dressées…

La foule se dispersa, chacun rentra en sa demeure, l’âme lustrée…

Tout pouvait recommencer !

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