Quand Georges eût quinze ans, il se soumit à la coutume. Il promena les amants le long de la digue, comme l’avaient fait des générations d’adolescents avant lui.
Cela exigeait tact et discrétion, les jeunes gens se constituaient un pécule, apprenaient le regard de biais, la duplicité des sentiments, les passions fiévreuses, et respiraient l’iode à pleins poumons.
Il promena trois étés, puis ce fut à mon tour. Georges entama une solide carrière amoureuse, puis diplomatique. Il est au « Chiffre » à présent, où son double-langage fait merveille…