Nous retenions notre souffle quand il se lançait dans ses acrobaties verbales, c’était du grand Art : pirouettes échevelées, paradoxes rétroactifs, sophismes en triple axel… parfois, nous doutions même qu’il puisse retomber sur ses pieds !
Et puis, à la longue, nous nous habituâmes, ses propos alambiqués nous parurent bien vains, pour retenir notre attention, il tentait des figures de rhétorique de plus en plus risquées jusqu’au jour où elles tombèrent à plat…
Il ne s’en remit pas. On le dit en Lozère, il a fait vœu de silence et dessine de vertigineux mandalas tibétains roses…
La vie brève |