La vie brève |

337. Lucrèce

dimanche 8 mars 2009

À sa naissance, les astrologues lui prédirent un destin hors du commun.
Son enfance fut heureuse, elle était vive et curieuse, l’adolescence confirma ces heureuses dispositions. Elle fut éduquée par les meilleurs pédagogues…
Elle apprit le luth, la lyre, le tympanon et la viole, composait des poèmes qu’elle chantait d’une voix suave et orientale. Les savants l’initièrent à la physique et lui entrouvrirent les mystères du corps humain, mais sa prédilection allait à la connaissance des plantes, leurs vertus et dangers ainsi qu’à la chimie des métaux et des sels. Son père Alexandre VI, Souverain Pontife, succomba brutalement après avoir bu du vin de Phalène, la papesse Jeanne, sa mère, après avoir mangé une pêche Melba, sa sœur en essayant une bague, et le Grand Inquisiteur en enfilant sa robe de bure…
Lucrèce monta sur le trône en pleine beauté, elle était crainte, admirée, obéie.
Sa fin fut édifiante, elle mourut lors du Concile qu’elle avait convoqué sur « l’existence de l’âme chez les femmes et les Indiens »…

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