La vie brève |

212. Nigredo

vendredi 24 octobre 2008

Un matin, les chuchotements nous apprirent que le Corbeau était mort et qu’il fallait aller à la tour. Nous restâmes muets tout le trajet durant, on traversa la grande lande, un vent noir rasait la terre…
On regarda longuement la carcasse d’ombre… parfois, une pierre dégringolait, rebondissait pour aller s’engloutir dans le puits avec un bruit mat.
Quand nous partîmes, je me sentis délié d’un lourd secret…
Nous prîmes le dernier autobus, nous fûmes les seuls passagers jusqu’aux faubourgs. Quelques semaines plus tard fut fêtée la nouvelle Naissance, la Nigredo était finie… un grand feu brûla au fait de la tour, on pouvait le voir de la ville…

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