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814. Les étangs gris

vendredi 17 juin 2016

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Il y avait dans le jardin, tu t’en souviens Georges, deux arbres domestiques et un lièvre des antipodes, en plein soleil de juin. Cette nuit là, tu avais dormi dans le pigeonnier converti en chambre d’ami.
l’anarchiste taoïste était là aussi qui nous hacha la cervelle de ses énigmes, et d’autres qui se sont enfouis dans le passé; et ce type qui jouait du santour, la danse folle des massettes qui nous étourdissait, probable que sa musique flotte encore au dessus des étangs gris.

3 commentaires sur “814. Les étangs gris”

  1. yro dit :

    Ce poétique dessin me rappelle que c’est à partir de cette expérience, je crois, que Georges, obsédé alors par son ambition de carrière artistique, conçut ses dispositifs de zoo-land-art. Câbles tendus entre des arbres, des statues ou des édifices parfois, comme une géométrie aérienne, et au bout de certains, des animaux dont les mouvements aléatoires et parfois les émissions sonores intempestives (il utilisa une fois un âne) créaient des installations spatio-acoustico-cinétiques (en 4 dimensions – voire plus!). Il créa plusieurs dispositifs expérimentaux dans la campagne berrichonne, mais il se fit piquer l’idée par un sino-lithuanien qui, ayant vu sur Internet une photo parue dans La République du Centre, en installa une sur la place Saint-Marc, lors d’une biennale, en produisant des vidéos des performances. Il en vendit trois (une à François Pineau et deux à Bernard Arnaud) et attacha son nom à ce courant notable de l’art contemporain. Comment s’appelait-il déjà?

  2. Elzbieta dit :

    Mais je ne suis pas Yro dont j’aime bien le commentaire

  3. kotwica dit :

    Yro non sum! Elzbieta non sum! Danielus non sum! Sed eos ex animo miror…

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